Quand ils eurent fini de se moquer de lui,
Ils ôtèrent le manteau, lui remirent ses habits
Et, enfin, l’emmenèrent pour qu’on le crucifie.
Au sortir de la ville, ils croisèrent en chemin
Un homme de Cyrène, Simon, un Africain.
Les soldats l’appelèrent, forcèrent l’individu
À transporter la croix, le fardeau de Jésus !
Ils arrivèrent au lieu appelé Golgotha ;
C’est le lieu dit du crâne et ils s’arrêtèrent là !
Du vin mêlé de fiel, c’est ce qu’il pouvait boire
Mais quand il eut goûté, il ne voulut pas boire.
Après l’avoir cloué sur la croix de la mort,
Ils prirent ses vêtements en les tirant au sort
Afin que s’accomplît ce qu’on avait prédit
Dans un lointain passé, à propos des habits.
Puis ils restèrent sur place et le gardèrent assis.
Le motif fut gravé sur un morceau de bois :
Celui-ci est Jésus et, des Juifs, il est roi !
Avec lui, deux brigands furent aussi crucifiés ;
L’un à droite, l’autre à gauche, un de chaque côté.
Les passants l’injuriaient et d’autres l’insultaient.
Avec des hochements de tête, ils lui disaient :
Tu nous parlais du temple, que tu pourrais détruire
Et, en trois jours seulement, tu pourrais rebâtir,
Sauve-toi donc toi-même, nous aimerions voir ça !
Si tu es Fils de Dieu, descends donc de la croix !
Les chefs des prêtres interprètes de la Loi
Ainsi que les anciens firent entendre leur voix,
En lui disant avec des moqueries extrêmes :
Il a sauvé les autres, impuissant pour lui-même.
S’il est roi d’Israël, qu’il nous le prouve là
Et nous croirons en lui s’il descend de la croix !
Il s’est confié en Dieu ! Bien, si Dieu l’aime tant,
Qu’il vienne à son secours le sauver maintenant !
Je suis le Fils de Dieu a-t-il dit réellement.