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La crucifixion est la peine capitale exécutée par fixation à une croix. Parfois on attachait les mains et les pieds du crucifié ou plus cruellement, on les transperçait avec des clous.

De nombreux peuples de l’antiquité pratiquaient la crucifixion ou un supplice analogue. Primitivement, on employait un simple pieu (de palissade ou de fortification) ou un pal pointu à son extrémité, instrument souvent représenté sur les bas-reliefs et bien connu des Assyriens, Perses, Carthaginois et Egyptiens. Parfois, on attachait seulement ou suspendait le condamné au poteau jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Voici deux exemples
1) (Genèse 40:19) Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair.

2) (Esther 7:10) Et l’on pendit Haman au bois qu’il avait préparé pour Mardochée. Et la colère du roi s’apaisa.


Les Israélites savaient ce que c’était que de "pendre quelqu’un au bois".

Trois exemples

1) Nombre 25.4; L’Eternel dit à Moïse: Assemble tous les chefs du peuple, et fais pendre les coupables devant l’Eternel en face du soleil, afin que la colère ardente de l’Eternel se détourne d’Israël.

2) Josué 8:29 Il fit pendre à un bois le roi d’Aï, et l’y laissa jusqu’au soir. Au coucher du soleil, Josué ordonna qu’on descendît son cadavre du bois; on le jeta à l’entrée de la porte de la ville, et l’on éleva sur lui un grand monceau de pierres, qui subsiste encore aujourd’hui.

3) 2 Samuel 21:9 … il les livra entre les mains des Gabaonites, qui les pendirent sur la montagne, devant l’Eternel. Tous les sept périrent ensemble; ils furent mis à mort dans les premiers jours de la moisson, au commencement de la moisson des orges.
 

Pour les Israélites ce supplice était le signe d’une malédiction spéciale.

Deutéronome 21.22-23 Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne pour héritage.

L’Apôtre Paul voit dans ce texte l’annonce prophétique de la malédiction que le Christ devait subir sur la croix à notre place. (Galates 3:13) Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois.

 

Les Grecs et les Romains modifièrent de bonne heure le poteau primitif en le surmontant d’une traverse (patibulum). C’est d’eux que les Juifs apprirent la crucifixion proprement dite. Alexandre le Grand crucifia 2000 Tyriens. Selon Josèphe, Cyrus, dans l’édit concernant le retour des Juifs de Babylone, menaça de crucifixion quiconque tenterait d’empêcher l’exécution de son ordre (Ant. 11.1.3; 4.6).

Esdras 6.11 montre que Darius le Perse menaça de mort ceux qui n’obéiraient pas à ses décrets.

Antiochus Epiphane crucifia les Juifs fidèles qui refusaient d’abandonner leur religion (Ant. 12.5.4).

Alexandre Jannée (Guerre 1.4.6) et les pharisiens crucifièrent leurs ennemis (Guerre 1.5.3).

Les Romains n’appliquaient cette sanction qu’aux esclaves, ou aux hommes libres coupables des crimes les plus abominables; une loi formelle interdisait de crucifier tout citoyen romain, mais à part cela, cet affreux supplice était abondamment employé. En l’an 7 ap. J.-C. un procurateur romain fit crucifier en Palestine 2000 rebelles. Sous l’empire, on se mit à crucifier aussi des citoyens romains. Il n’était point rare que l’on flagellât d’abord le condamné. (Matthieu 27.26; Marc 15.15; Jean 19.1) qui, le corps lacéré, était ensuite contraint de porter sa croix (Jean 19.17)

Florus, procurateur romain, Guerre 2.14.9) et Titus (une fois au moins) firent tout d’abord flageller ceux qui allaient être crucifiés. La simple fixation de la victime à la croix, par des liens, n’entraînait pas la mort, qui ne survenait que lorsque la soif et la faim avaient fait leur oeuvre. La fixation des mains et des pieds avec des clous ne produisait même pas nécessairement une mort plus rapide. S’il était opportun, pour une raison quelconque, de se débarrasser des condamnés avant que la mort les délivrât de leurs angoisses, on hâtait la fin en brisant les jambes, comme on le fit aux brigands crucifiés en même temps que Jésus. (Jean 19.31-33)

De très nombreux Juifs furent crucifiés après que Titus eût pris Jérusalem. (Vie 75)

Mû par des motifs d’ordre religieux, Constantin abolit la crucifixion sur tout le territoire de l’empire romain.

 

Tag(s) : #frere jacques, #Passion 2016, #La mort a frappé
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